Tranquillité d’esprit, sérénité, quiétude… Pénétrez au cœur du Laos, un pays d’une richesse inestimable. Pays pacifique, l’ancien « royaume du million d’éléphants » a su préserver son identité, ses traditions et ses croyances, même sous le joug de ses envahisseurs.
Partis en voyage solidaire au Laos avec Vision du Monde, Martine et Daniel nous content leur rencontre avec les K’Mou et nous font apprécier la douceur laotienne !
Itinéraire du voyage équitable et solidaire AU LAOS
Luang Prabang → Nong Kiaw → Muang Koua → Oudomsay → Pakbeng → Luang Prabang → Vang Vieng → Vientiane → Paksé → Champasack → SI Phan Don → Bangkok
LES RICHESSES DU LAOS : ENTRE RELIGION ET HISTOIRE
Bouddhisme ou animisme ?
Islam, Christianisme, Bouddhisme… toutes les religions semblent cohabiter en paix au Laos.
Comme dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, le bouddhisme Theravada est pratiqué par la majorité des Laotiens. Cette forme de bouddhisme s’est répandu entre le XIVe et XVIIe siècle et prône les Quatre Nobles Vérités de Bouddha, que sont : la souffrance, les causes de la souffrance, l’extinction de la souffrance et la voie vers l’extinction de la souffrance. Ces étapes marquent un long acheminement vers « l’Éveil », « la quête du bonheur » ou plus communément appelé « le Nirvana ».
Bouddha aux portes du « Nirvana »
Le bouddhisme, trop souvent assimilé à une religion, rejette l’idée d’un dieu créateur de toute chose. C’est un ensemble de préceptes qui visent à comprendre l’essence de l’Homme et de la Nature et à atteindre, par la réflexion et la méditation, sa propre délivrance. Selon la maxime du Bouddha, « on est son propre refuge, qui d’autre pourrait être le refuge. »
Bouddha, la voie de la sagesse
Interdit par l’État, l’animisme est une croyance de longue date toute aussi répandue chez les Laotiens. Ils croient à l’existence des génies et des esprits (phis). Les phis sont partout et peuvent prendre n’importe quelle apparence : un arbre, un animal, un homme, une pierre…Souvent, les Laotiens, pour préserver leur sérénité, construisent un autel en leur honneur et leur apportent de la nourriture.
Ce mélange de croyances et de concepts, entre bouddhisme et animisme, rend le culte Laotien unique au monde.
Un passé douloureux
Conquêtes de pouvoir, de terres, de richesses, tout au long de son histoire, le Laos subit les caprices de ses voisins Thaïs (Siamois), Khmers, Chinois et Vietnamiens. Il connaît un bref répit entre le XVIe et le XVIIe siècle, avant de sombrer de nouveau dans les guerres et les jeux de pouvoir.
Sous occupation française à partir de 1893, le pays est plus ou moins protégé des invasions voisines et permet à la France d’étendre son contrôle sur l’Indochine. La Seconde Guerre Mondiale marque un tournant pour le Laos, qui tombe sous domination japonaise et connaît des tensions internes entre communistes, nationalistes et partisans du protectorat français.
A la fin de la guerre, c’est au tour de la Guerre Froide de secouer le monde entier. Le Laos est le théâtre de bombardements américains pendant la guerre du Vietnam. Il s’agit du pays le plus bombardé de l’histoire : 2 millions de bombes sont lâchées sur le pays en 10 ans.
Luang Prabang ou Jawa, ancienne capitale du Royaume
Jadis capitale du royaume du Laos, Luang Prabang hérite de son nom en l’honneur d’un grand bouddha d’or édifié dans la capitale : « grande statue d’or sacrée ». Elle demeure pendant longtemps la capitale royale, jusqu’à ce que le roi Sai Setthathirat décide de s’établir à Vientiane en 1563.
« Au début de notre voyage au Laos, nous découvrons Luang Prabang, située au nord. Ville luxuriante, il y règne une atmosphère sereine qui ne nous quittera pas de tout le voyage. Pagodes, temples, stûpas, nous découvrons pour la première fois la religion bouddhiste. Autre découverte à Luang Prabang : les massages laotiens organisés par la Croix-Rouge qui contribuent pleinement à notre bien-être… ».
Tranquillité, sérénité, voilà l’atmosphère qui règne dans ce pays pacifique. Déjà en 1909, Marthe Bassene, épouse d’un médecin français et colon, dépeint Luang Prabang comme un « délicieux paradis du farniente ». Il est vrai que le combat mené pour préserver et garder l’authenticité de cette ville au cours du siècle dernier ne fût pas de tout repos ! Finalement, en 1995, l’UNESCO juge Luang Prabang comme étant la « ville la mieux préservée d’Asie », ce qui lui vaut d’être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui la ville semble jouir d’un équilibre plutôt réussi entre tourisme et quotidien laotien.
Espérons que les inquiétudes de Marthe Bassene ne soient plus que de lointains souvenirs…
« Luang Prabang sera-t-elle, dans ce siècle des sciences exactes, des profits rapides et du triomphe de l’argent, le refuge des derniers rêveurs, des derniers amoureux et des derniers troubadours ? »
Vieng Chan, la « ville de la lune »
Appelée ainsi parce que le Mékong y dessine un croissant de lune, Vientiane devient la capitale du Laos en 1563 sous le règne de Setthathirat. Cette ville prospère jusqu’au XVIIIe siècle avant de tomber entre les mains des Siamois. Alors que les laotiens tentent de reprendre leur indépendance face aux thaïlandais, la capitale est rasée, pillée et la population déportée en 1828. Beaucoup de ses richesses disparaissent, dont le fameux Bouddha d’Émeraude.
A la fin du XIXe siècle, l’arrivée des français marque la renaissance de Vientiane. Beaucoup de maisons sont reconstruites à l’image des villas du Midi de la France.
Immersion chez les K’Mou : une expérience inoubliable
C’est l’une des plus anciennes ethnies du pays, attachée à ses traditions et ses coutumes. L’ethnie K’Mou fait partie du groupe Lao Theung, première minorité ethnique du pays et également une des plus défavorisées …
Pris dans un tourbillon de nouvelles saveurs
« Après quelques jours passés dans la province de Luang Prabang, notre groupe de 6 voyageurs s’apprête à rejoindre un village K’mou situé dans les montagnes de la région de Muang La. Au cours de notre randonnée vers le village, nos guides nous proposent de déjeuner au bord de la rivière : une gastronomie saine et de qualité, aux milles saveurs, remplie de découvertes gustatives et aromatiques. Les plats proposés nous offrent une table nature, pleine de couleurs, agrémentée de piments, d’herbe aromatiques, de feuilles de bananiers, de bambous…
Tout au long du voyage, nous goûtons de nouvelles saveurs. Des spécialités de chaque région nous sont proposées. Le riz ou kaho niao pour les locaux, gluant et cuit à la vapeur, est servi au creux de feuilles de bananier ou dans l’écorce de bambou. Le Laos abonde d’une grande variété de fruits et de légumes tous aussi délicieux les uns les autres : salades, navets, choux, piments, ananas, noix de coco, bananes plantains… De belles découvertes qui combleront les plus gourmands !»
A la rencontre de « l’autre »
« Après une petite sieste, nous reprenons la marche jusqu’au village K’mou, au milieu des rizières et des champs. A notre arrivée, le village était déserté par ses habitants occupés aux travaux des champs. Ils vivent essentiellement de la culture du riz et des légumes, de l’artisanat local (ce sont de très bons vanniers), de la chasse et de la pêche dans les forêts du Nord.
A leur retour, nous sommes répartis dans 3 familles pour la nuit. Le chef du village nous invite, ainsi que nos hôtes, pour le dîner. Tout au long de la soirée, nous échangeons sur leur mode de vie en montagne et le nôtre en région Rhône Alpes. Même si nous parlons deux langues très différentes, les images que nous visionnons avec eux sur notre tablette facilitent les échanges. La soirée se termine après plusieurs tournées d’alcool de riz et des chansons laotiennes traditionnelles et françaises. Musiciens chevronnés, nous découvrons les instruments conçus par les K’Mou, à base de bambou, de bois ou d’une simple feuille …
Le lendemain, nous accompagnons des villageois pour la récolte de haricots verts, cultivés entre deux saisons de riz et destinés à l’exportation vers la Chine. Après notre récolte, un sac de 40kg, et notre cueillette de cresson et d’herbes sauvages, un nouveau pique-nique est organisé dans la forêt.
Dans l’après-midi, nous prenons la route vers Oudomsay km 17, capitale du nord tournée vers la Chine. Nous visitons la bibliothèque du village financée grâce aux voyages de Vision du Monde au Laos. Le lycée est en fête ce jour-là pour célébrer la journée de la femme. Nous sommes conviés à nous joindre à eux et participons aux danses et aux parties de pétanque.
Notre périple continue encore quelques jours dans le nord du Laos : Pakbeng, Vang Vieng.»
Au Sud du laos
« Nous prolongeons notre voyage une semaine dans le sud. C’est l’occasion de vivre de nouvelles expériences et de découvrir une toute autre facette des paysages laotiens : les « Niagara Falls asiatique », la région des 4 000 îles et la capitale, Vientiane. »
Si Phan Don, la région des 4 000 îles
Situé au Sud du Laos dans la province de Champasak, Si Phan Don constitue un archipel fluvial au cœur du Mékong. Pendant la saison des pluies, le Mékong peut atteindre 14 km de large. Lorsque les eaux baissent, la région est parsemée de centaines d’îles et îlots, révélant des paysages spectaculaires.
Khône Phapeng, les chutes du Niagara laotiennes
Vous êtes ici en présence des plus grandes chutes d’eau d’Asie du Sud-Est ! De ses 14 mètres de hauteur et 1 km de large, Khône Phapeng n’a pas volé son surnom : le « Niagiara du Mékong » !
Le chemin de fer de Khône
A l’époque coloniale, pour des raisons militaires et commerciales, les français tentent de braver la puissance du Mékong. Ils souhaitent remonter le fleuve jusqu’à la Cochinchine mais certaines chutes d’eau, comme celle de Khône Phapeng rendent la navigation impossible. Pour contourner les chutes, les français construisent une voie de chemin de fer entre les îles de Don Det et de Don Khône. Abandonnée en 1940 par les français, elle est utilisée par les Japonais pendant la guerre. Vous pouvez apercevoir les vestiges de cette ligne en vous rendant sur l’île.
Résumé du voyage
« Tant dans le nord que dans le sud, les paysages nous ont séduits par leur diversité.
Pour conclure ce beau voyage, nous effectuons le transfert depuis la frontière laotienne jusqu’à Bangkok en train de nuit et découvrons durant deux jours cette mégapole riche par son passé historique et par sa société moderne. »
Envie de rencontrer la légendaire population laotienne ? Partez pour un voyage équitable & solidaire au Laos avec Vision du Monde !
Ton article est très intéressant, bien construit et complet. Je suis d’accord avec pas mal de points de vue