Pendant trois semaines, Catherine et Bruno sont partis sur les routes birmanes, du Nord au Sud, à la rencontre du peuple Pa-O. Des pagodes aux champs de canne à sucre, suivez leur récit de voyage solidaire en Birmanie !
Itinéraire du voyage solidaire en Birmanie
Notre voyage solidaire en Birmanie prend son départ à Mandalay, au centre du pays, pour nous mener jusqu’à un village reculé au fin fond de la montagne et de la forêt birmane, le village du peuple Pa-O. Des pagodes aux champs de canna à sucre, en passant par le village insulaire du lac Inlé, c’est un voyage totalement dépaysant qui nous attendait !
Mandalay → Bagan → Kalaw → Nyaung Shwe → Lac Inle → Village Pa-o → Rangoon → Hpa-An → Mawlamyine → Rangoon
Birmanie, temple de la culture bouddhiste
Myanmar ou le pays bouddhiste au carré
Ancienne colonie britannique, la Birmanie (ou Myanmar pour les plus pointilleux) a longtemps été sous de multiples dictatures militaires pour finalement devenir une démocratie vers le début des années 1990 grâce à Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix en 1991. Si les règles militaires se font toujours ressentir sur le territoire birman, ce n’est pas pour rien que la devise nationale est la suivante « Le bonheur se trouve dans une vie harmonieusement disciplinée ».
Le bouddhisme, l’enseignement phare du peuple birman
Parmi tous les pays où le bouddhisme est présent, c’est bien la Birmanie qui détient la plus grande population bouddhiste à la vue du nombre important de moines sur le territoire birman.
Pour éviter toute confusion, le bouddhisme n’est ni une religion comme beaucoup l’entendent, ni une philosophie. Alors qu’est-ce que c’est ?
La pensée bouddhiste refuse toute idée de dieu créateur et ne fait allusion à aucune théorie mais elle admet la réincarnation et le Karma, la loi naturelle des causes et de leurs conséquences. Le Nirvana est l’étape ultime que tout Bouddhiste cherche à rejoindre, c’est-à-dire le moment où le cycle Karma est interrompu pour faire place à l’Eveil, semblable à celui de Bouddha.
Atteindre le Nirvana pour le Bouddhiste c’est être délivré de la réincarnation, état qui montre l’incapacité de l’âme à se détacher des désirs. L’âme doit ainsi reprendre tout l’enseignement Bouddha à chaque nouvelle vie…
Les plus belles étapes de notre voyage solidaire en Birmanie
Nous avons fait de nombreuses étapes toutes aussi belles les unes que les autres, c’est assez difficile de les départager.
Bagan, la plaine aux pagodes
Après avoir séjourné quelques jours dans une très belle maison d’hôtes à Mandalay, ancienne capitale royale, nous descendons le cours du fleuve Irawady pour nous rendre à Bagan, le célèbre sanctuaire des pagodes birmanes. Les paysages sont aussi surprenants qu’irréels ! Plus de 4 000 pagodes et temples pointent le bout de leur nez au milieu de cette plaine sauvage… Nous n’avons pas de mal à comprendre pourquoi le site est classé au patrimoine mondiale de l’humanité !
Les villages insulaires du lac Inle
L’étape suivante est autre perle de notre voyage solidaire en Birmanie. Après la ville de Bagan, nous rejoignons le lac Inle, un peu plus au sud du pays. Des maisons flottantes ou sur pilotis jusqu’aux cultures, c’est un vrai village insulaire qui s’étale sous nos yeux. C’est encore un autre paysage et un autre mode de vie que nous découvrons, accroissant un peu plus le dépaysement.
Après avoir déposé nos bagages que nous retrouvons le surlendemain pour ne pas nous encombrer pendant les quelques jours sur le lac, nous partons en pirogue sur les flots du lac… La traversée est aussi splendide que paisible.
Kalaw, les montagnes de Birmanie
Nous rejoignons ensuite Kalaw, à 1 400 mètres d’altitude, de quoi retrouver un peu de fraîcheur. Nous apprenons par notre guide que le village était auparavant une station climatique où les colons anglais venaient rechercher de la fraîcheur après de longues semaines/mois au cœur de ce pays où le climat est plutôt chaud. L’architecture coloniale est encore plutôt présente lorsque nous nous promenons dans les ruelles.
Sur le chemin vers Kalaw, nous avons fait halte dans un village de grimpeurs de palmiers à sucre… et une dégustation d’alcool de palmier ! Ajouter à la dégustation de fruits frais, la halte était la bienvenue au cœur de ses montagnes où la forêt envahie les pans rocheux.
Entre rizières et forêt, le village Pa-O
Outre notre rencontre avec les habitants du village Pa-O, la randonnée du lac Inle à leur village est magnifique. Nous alternons les paysages de rizières, de champs de canne à sucre et de forêts, où la végétation nous permet de profiter d’un peu de fraîcheur, où la pureté du silence est délicieuse et où la faune se fait timide à notre passage.
L’insolite Birmanie et son Rocher d’Or
C’est une petite étape de notre long séjour en Birmanie, mais cet énorme rocher nous a impressionné par sa taille imposante, sa couleur si étincelante, et l’équilibre avec lequel il se maintient sur cette paroi abrupte… C’est comme si l’insolite et les croyances se rejoignaient !
Les joues dorées, le maquillage végétal local
Nous avons très rapidement remarqué cette marque de coquetterie de la part des femmes birmanes. Après plusieurs villages, notre curiosité nous a poussés à comprendre cet étrange maquillage… Une protection contre le soleil ?
Les femmes et les jeunes filles, et certains hommes mais très peu, se couvrent le visage d’une sorte de pâte blanc-jaune, qu’ils appellent thanaka, qui provient de plusieurs arbres. La crème de thanaka est obtenue en râpant l’écore, le bois et les racines avec un peu d’eau… Les motifs que nous observons vont du simple disque à l’apparence d’une feuille. D’après les récits de notre guide, c’est une tradition qui remonte à plus de 2 000 ans, qui s’avère être effectivement une marque de coquetterie, mais qui procure également une sensation de fraîcheur, protège du soleil, rend la peau douce… Du vrai maquillage végétal multifonction !
Notre rencontre avec le peuple Pa-O
Après 10 minutes de pirogue sur le lac Inle, et quelques heures de marche en montagne, nous rencontrons enfin nos guides Pa-Os pour le trek. Heureusement, Baby notre guide qui nous accompagne depuis le début du voyage, très professionnelle, est toujours là pour les présentations. Nous traversons des champs de canne à sucre qui viennent d’être coupées et visitons un petit atelier de transformation où nous découvrons que la canne est pressée et chauffée pour ensuite être envoyée vers les sucreries.
Au fur et à mesure, on sent que l’on s’éloigne de plus en plus de la civilisation. Nous arrivons dans un village où nous partageons un agréable repas avec des hôtes très sympathiques, comme toujours. Après une petite sieste, nous traversons des rizières et arrivons au village Pa-O où nous sommes accueillis par des musiciens et des danseurs. Nous sommes vraiment surpris par cet accueil très chaleureux ! C’est ensuite les chefs et le moine du village qui nous reçoivent. Nous nous regroupons tous dans le temple et discutons avec eux de la vie du village et de son mode de fonctionnement.
Nos guides nous présentent le projet d’agrandissement de l’école. Nous en profitons pour discuter avec les instituteurs. Les élèves les plus jeunes ne rentreront chez eux que pendant les grandes vacances, leur village étant trop isolé.
Les enfants sont tous très curieux et joyeux de nous voir, c’est un merveilleux moment !
En fin de journée, nous rencontrons enfin nos familles qui nous installent pour la nuit. Même si le logement est un peu rustique, l’accueil lui est très chaleureux. Bien qu’il y ait la barrière de la langue, nous réussissons à se débrouiller pour communiquer. Avant que la nuit tombe, nous partons nous doucher à la rivière, vrai lieu de détente où tout le monde rigole bien, surtout les villageois d’ailleurs…
Avant le dîner, nous nous retrouvons tous ensemble pour discuter devant un petit verre, un excellent breuvage à base de rhum local. Nos hôtes reprennent alors leurs différents instruments de musique et leurs danses, tout cela est vraiment très sympathique !
Nous avons droit une nouvelle fois à un délicieux repas à base de spécialités locales qui se finit encore en musique. Cette fois-ci, même notre guide prend la guitare et chante…
Le lendemain matin chacun part avec sa famille. De notre côté, nous partons dans les rizières pour apprendre les techniques d’arrosage. Nous découvrons également la récolte du curcuma, dont une des étapes consiste à fabriquer un petit four en terre sur place pour laisser sécher les récoltes quelques heures avant de l’expédier. C’est un gros travail qui se fait intégralement à la main sur des terrains très pentus.
Puis le temps des aux-revoir est arrivé rapidement, peut-être même trop tôt… Après nous être séparés de nos hôtes, nous prenons le chemin retour vers nos pirogues et le lac Inlé où nous passons la nuit à nous remémorer ses instants de partage avec les villageois.
Résumé du voyage solidaire en Birmanie
Nous remercions les familles Pa-Os de leur superbe accueil. Nous repartons tranquillement, nous sentant un peu différent. Nous ne pouvons que vous recommander chaudement ce voyage en Birmanie. En parler est une chose, mais le mieux est d’aller soi-même à la découverte de ce pays en plein changement…
Nous avons aimé l’accueil et la vie dans le village Pao, le petit-déjeuner en terrasse à Bagan avec vue sur les pagodes et les montgolfières, le lac Inlé, la vie trépidante de Yangoon, la montée au Rocher d’Or… mais ce que nous avons apprécié avant tout c’est l’accueil et le sourire des Birmans. Ce pays est vraiment à découvrir avant qu’il ne change trop !
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