Aux confins de l’Amérique du Sud, le Pérou est une destination exceptionnelle pour les amateurs de tourisme équitable, en quête d’histoire et de civilisations uniques à découvrir. Après le Machu Picchu, vestige de la civilisation inca, le Lac Titicaca est un lieu de diversité culturelle très riche, idéal à envisager dans le cadre d’un voyage solidaire au Pérou. Vision du Monde vous propose de découvrir les particularités de ce lieu, ses points d’intérêts et les différents peuples que vous pourriez y rencontrer à l’occasion d’un périple solidaire.
Localisation et géographie du Lac Titicaca
Le Lac Titicaca au Pérou est situé à près de 3 812 m d’altitude, ce qui fait de lui le plus haut lac navigable au monde. Traversé par la frontière entre le Pérou et la Bolivie, il fait partie de la Cordillère des Andes et couvre environ 8 340 km². Depuis 2005, le site est classé au patrimoine culturel et naturel mondial de l’UNESCO. Le lac est composé d’une quarantaine d’îles naturelles ou artificielles. Il abrite une faune diversifiée (tarukas, lamas, condors, pumas, suches, carachis, etc.), ainsi que des peuples aux us et coutumes ancestraux.
Lieux et points d’intérêt du Lac Titicaca
Le Lac Titicaca est une destination incontournable dans le cadre d’un voyage solidaire au Pérou. La ville de Puno qui le borde, fait généralement office de point de départ pour la plupart des excursions organisées sur et autour du lac. À une trentaine de kilomètres de là se dresse, par exemple, le site funéraire de Sillustani. Construit par le peuple Kolla (XIII – XVe siècle), il est composé de 90 “chullpas”, des tombes circulaires d’environ 3 ou 4 mètres, destinées à accueillir des défunts momifiés.
Le Lac Titicaca au Pérou est également réputé pour sa richesse insulaire. Les Îles Uros forment, par exemple, un ensemble de constructions artificielles en roseaux totora, construites par le peuple Uros. L’Île Taquile abrite, quant à elle, une population experte dans l’art de tisser des textiles à la main, ainsi que quelques ruines incas et peintures rupestres à découvrir.
Le Lac Titicaca et ses caractéristiques naturelles
Le Lac Titicaca est alimenté par plusieurs rivières péruviennes et boliviennes. Parmi elles, on compte notamment la rivière Ramis, la rivière Coata et la rivière Desaguadero. Cette étendue d’eau de près de 190 km de long et 80 km de large permet à une grande variété de faune et de flore (algues, plantes aquatiques, poissons, amphibiens, oiseaux et mammifères) de se développer. Le Titicaca est aussi considéré comme une importante source d’eau pour les habitants des alentours, notamment pour assurer l’irrigation des cultures et la consommation d’eau potable.
Culture et traditions péruviennes locales
Visiter le Pérou vous offre la possibilité de découvrir la culture des populations locales, leurs traditions et fêtes rituelles. Au fil du temps, deux peuples ont laissé leur empreinte sur les rivages et les îles de ce lac. C’est le cas du peuple Aymara, originaire des Andes et vivant principalement autour du Lac Titicaca.
Peuples autochtones : Les Aymara
À l’heure actuelle, les Aymara représentent environ deux millions de personnes établies sur les rives du lac. Les origines de ce peuple remontent à il y a plus de deux mille ans, ce qui fait de lui l’une des civilisations les plus anciennes de l’Amérique du Sud. Reconnus pour leurs techniques d’agriculture avancée, leur architecture et la richesse de leur culture, les Aymara ont marqué l’histoire du Pérou. La langue aymara est encore aujourd’hui parlée par bon nombre d’habitants sur les bords du lac. Elle fait d’ailleurs partie des trois langues indigènes les plus parlées en Amérique du Sud (derrière le quechua et le guarani) et est aussi reconnue comme une langue officielle en Bolivie et au Pérou.
Les Aymara se différencient des peuples historiques de l’Amérique du Sud par leur lien profond avec la nature et leurs ancêtres. Basée sur la musique, la danse et l’artisanat, leur culture unique est aujourd’hui défendue corps et âme par ce peuple, confronté à des défis de plus en plus nombreux (réchauffement climatique, discrimination, pauvreté, etc.).
Festivités et célébrations péruviennes
Bon nombre de traditions et de célébrations sont régulièrement organisées aux abords du Lac Titicaca au Pérou. C’est le cas, par exemple, de la Virgen de la Candelaria. Cette grande fête, haute en couleur, se tient à Puno tous les mois de février et réunit près de 50 000 danseurs et 10 000 musiciens. La Virgen de la Candelaria fait elle aussi partie du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO.
La Fête du Soleil (Inti Raymi en quechua) est une fête incas célébrée chaque 24 juin. Cette célébration du dieu soleil au solstice d’hiver marque le début de la nouvelle année en agriculture. Le pèlerinage annuel de Qoyllur Rit’i (Neige Etoilée en quechua) se déroule dans les montagnes de l’Ausangate et est dédiée à la vénération de la Vierge Marie. La Fête de la Pachamama a lieu au mois d’août et célèbre la Terre-Mère à travers des offrandes, des danses et des cérémonies. Enfin, le Carnaval se tient chaque année, en février ou en mars. Cette fête est célébrée dans tout le Pérou, mais aussi au Lac Titicaca (notamment à Puno).
Découvrir les îles flottantes Uros
Les Îles flottantes Uros, vestiges du peuple Uros éteint depuis 1959, font partie des figures emblématiques du Lac Titicaca au Pérou. Situé à la frontière avec la Bolivie, cet ensemble d’îles artificielles résulte d’un empilage de couches de roseaux totora. Cette plante très résistante permet de supporter des poids assez conséquents, comme celui de plusieurs personnes et d’un logement, par exemple.
Origine et mode de vie des Uros
Les Uros sont connus pour avoir initialement vécu sur les rives du Lac Titicaca. C’est en cherchant à fuir les Incas que les Uros ont commencé à bâtir des radeaux en totora, devenus, au fil du temps, de véritables petites îles artificielles. Peuple de pêcheurs et de chasseurs, les Uros tissaient des vêtements et confectionnaient des nattes et des paniers à l’aide des roseaux totora. Ils parlaient leur propre langue (l’uruquilla) et vivaient selon leurs propres us et coutumes.
Suite à la conquête du Pérou par les Espagnols au XVIe siècle, le peuple Uros a peu à peu perdu son lien avec ses traditions. Au XXe siècle, de nouveaux défis (notamment en lien avec la pollution du lac) sont venus menacer leur mode de vie, engendrant ainsi le déclin, puis la disparition de leur civilisation. Aujourd’hui, le peuple Aymara tente de perpétuer l’héritage culturel des Uros sur les îles du même nom, en reprenant leurs coutumes et en transmettant leur savoir aux visiteurs du monde.
Visiter les îles et rencontrer les habitants des Uros
Aujourd’hui, il est tout à fait possible de visiter les Îles Uros et d’aller à la rencontre de leurs habitants. Il s’agit d’une occasion unique de comprendre et de perpétuer l’héritage des Uros à travers les récits des derniers habitants des îles artificielles. Après une excursion en bateau pour regagner ces îlots, vous pourrez apprendre à confectionner des paniers ou des nattes à l’aide de roseaux, selon la technique de ce peuple disparu. Vous aurez également l’opportunité de vous rendre sur leur lieu de vie et d’échanger avec les Aymaras sur les différents us et coutumes des Îles Uros.
Nous faisons le choix de visiter, lors de nos voyages solidaires, les îles UrosTitino, moins fréquentées et plus authentiques que les îles proches de Puno.
Explorer l’île Taquile
L’Île de Taquile est l’une des quarante îles qui composent le Lac Titicaca au Pérou. Ses habitants sont connus pour leur savoir-faire unique en lien avec la confection de textiles à la main. Ces derniers vivent en harmonie et dans une cohésion parfaite : le processus de prise de décision est collectif et l’organisation de la vie en communauté dicte les tâches de chacun.
Traditions et artisanat de l’île Taquile
Sur l’Île Taquile, les hommes comme les femmes s’adonnent au tricot et au tissage. Les vêtements les plus confectionnés restent le “chullo”, ce bonnet à oreilles iconique, des ponchos, ainsi que la ceinture calendrier, qui illustre le cycle annuel des rituels et de l’agriculture.
Selon l’UNESCO, pour assurer la continuité de ses traditions et pour encourager le tourisme, Taquile a ouvert une petite école spécialisée dans l’artisanat local. Cette solution permet aux Taquileños d’assurer la transmission de leur héritage et de leur savoir-faire aux générations futures.
L’île Taquile: randonnée et points d’intérêt
En plus du village de Taquile, perché sur les hauteurs de l’île et empreint d’un charme authentique, l’île vous offre la possibilité de découvrir des vestiges de la civilisation inca. C’est le cas de certaines terrasses agricoles, des temples ou de la forteresse de Chincana.
Accessible à pied, par une randonnée d’environ une heure, le point de vue “El Mirador” vous permet de profiter d’une vue panoramique sur le Lac Titicaca et ses îles. Les moins sportifs pourront également opter pour un sentier plus facile, d’environ deux heures de marche, qui leur permettra d’effectuer le tour de l’île tout en appréciant la vue sur la vallée du Lac Titicaca et ses montagnes environnantes.
Nous espérons que ces quelques informations au sujet du Lac Titicaca vous donneront envie de visiter le Pérou à l’occasion de l’un de nos voyages équitables et solidaires avec Vision du Monde !
Séjourner chez l’habitant sur l’île d’Amantani
Vision du Monde fait le choix de séjourner une ou deux nuits sur cette île (suivants les voyages) afin de profiter pleinement de l’incroyable sentiment de sérénité qui se dégage du lieu
Le temps semble comme suspendu, avec en toile de fond les sommets enneigés de la cordillère royale bolivienne. Aucun véhicule à moteur ne vient perturber le calme des lieux, tous les déplacements se font à pied. Les habitants sont vêtus d’habits traditionnels colorés.
Depuis plus de 20 ans que nous organisons des voyages solidaires au Pérou, nous avons tissé des liens privilégiés avec des familles de l’île d’Amantani. C’est dans ces familles que nous vous proposons de séjourner. Vous participerez avec elles aux travaux agricoles, à la pêche, au tissage. Vous irez avec Gladys surveiller les moutons dans les parcelles autour du village ou partirez avec les hommes ramasser les pommes de terre ou le quinoa sur les parcelles en terrasses qui surplombent le lac.
Vous visiterez également le collège Miguel Grau dans lequel Vision du Monde a cofinancé grâce au fonds de développement le captage de l ’eau du lac Titicaca pour alimenter le collège.
Une randonnée jusqu’aux points culminants de l’île, Pachatata et Pachamama, vous permettront, en fin de journée, de profiter d’un coucher de soleil sublime.
Envie de partir à la rencontre des populations péruviennes aux abords du Lac Titicaca ? Retrouvez nos voyages solidaires et équitables au Pérou !