Le Savika à Madagascar

Le 26 juin  est une fête nationale pour célébrer l’indépendance de Madagascar. Pour rappel, Madagascar obtint son indépendance, votée à l’Assemblée Nationale française, le 14 octobre 1958, c’est-à-dire 62 ans l’après l’annexion de Madagascar à la France en 1896. Elle a été proclamée par le général de Gaulle à Madagascar sur la pierre sacrée de Mahamasina avec le premier Président de Madagascar Philibert Tsiranana le 26 juin 1960. C’est cette deuxième date qui a été retenue comme fête de l’indépendance de Madagascar.

La veille c’est-à-dire le 25 juin au soir, les enfants sortent avec leurs torches ou lampions chantonner dans les rues de la ville dès la nuit tombée.

Le lendemain, les  régions célèbrent de différentes manières cet évènement. Dans cet article nous allons partager avec vous la façon dont le groupe ethnique Betsileo fête le 26 juin.

C’est un jour faste où l’on mange les plats festifs à midi : tels que viande de porc, la dinde ou l’oie sans oublier le plus important : le zébu.

Le matin, comme pour tous les évènements  plaisants (mariage, retournement des morts ou naissance), les Betsileos peuvent pratiquer le « SAVIKA », une sorte de tauromachie traditionnelle malagasy.

Le zébu est un symbole de pouvoir et de prospérité à  Madagascar

Les évènements familiaux importants imposent le sacrifice ou au moins la consommation de zébus. Chez les Betsileo, cet animal est également très utilisé  comme traction animale pour tirer les charrettes et les charrue et également pour piétiner les rizières et ramollir les mottes avant le repiquage du riz.

Chez les Betsileo,  il y une complicité plus étroite entre l’homme et le zébu. Et quand arrive le “Savika”, tiré du verbe “attraper”, ou “maîtriser”, le Betsileo essaie de prouver sa capacité à dompter le puissant animal qu’est le zébu, simplement à l’aide d’un petit bâton.

Il s’agit d’un tête-à tête assez trépidant : L’Homme face à la bête acclamé ou hué par une foule en transe : une ambiance de corrida.

Un enclos en bois est dressé sur un terrain souvent en contrebas d’une colline permettant à la foule de bien voir.  Les plus curieux grimpent sur l’enclos pour être le plus près possible des moments forts du face à face.

Le meilleur dompteur sera celui qui maîtrisera le mieux et le plus de zébus. Une corde de sécurité, dont l’autre bout est libre, est attachée à une patte arrière du zébu pour réduire les risques de blessure. Cette corde sera tirée par un groupe de jeunes déjà postés sur les enclos en cas de besoin. L’acclamation du public sera considérée par les organisateurs qui notent la technique qu’il emploie et son courage.

Si traditionnellement le Savika était un moyen pour les jeunes éleveurs de zébus vivant à la campagne de démontrer leur valeur et leur courage, il est aujourd’hui considéré comme un sport où les plus grands joueurs s’exhibent chaque année à Ambositra, à 250 km au Sud d’Antananarivo, pour participer au grand tournoi de Savika.

 

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